Je ne suis même pas sûr que tu te souviens de moi il y a 300 ans, mais je suis sur que tu te rappèleras tout l'éternité du mal que je t'ai fait.  Tu ne me le pardonneras jamais...

Comment pouvait-elle être si calme avec ce que j’avais fait à son père ? Je l’ai tué volontairement, ce n’était pas un accident, comme je l’ai toujours pensée. J’aurais dû mourir avec lui, c’était ce qui était convenu, mais j’ai été égoïste, je ne voulais pas mourir, je voulais sauver le nom de ma famille. Je l’ai tué… Oui je le regrette, mais dans le seul but que j’aurais du mourir avec lui.

Je sais très bien qu’on ne le retrouvera pas. Je ne veux pas passer l’éternité à le chercher. Je ne pouvais pas faire ça, le lui promettre. Il est mort, je l’ai tué, je l’ai vu s’éloigner de moi. Les Darkangels ont emporté son corps. Et même s’il avait survécu, avait été transformé en Dark’ il était trop tard, il était maintenant son ennemi et je n’irai pas le retrouver, cela ne servira à rien. Je serais en danger et il voudra encore plus me tuer et même tuer Marion. Je ne prendrai pas ce risque de le retrouver. Si les Dark’ l’ont amené, c’était parce qu’ils avaient besoin de lui.

Je lâche Marion et me tasse du mur, alors que j’étais encore collé contre celui ci. Je ne peux pas te promettre que je le retrouverai. Je ne le retrouverai pas. Il est mort, les Dark’ l’ont emporté avec eux et je ne prendrai pas ce risque de tenter quoi que ce soi. S’il n’est pas mort et a été transformé, se sera ma mort qui est assuré. Je suis désolé, mais non, je ne le retrouverai pas et je ne te le promettrai pas non plus. Je t’aime et c’est tout ce qui compte maintenant. Tu n’as pas besoin de récupérer son corps. Si mes paroles ne te suffisent pas, c’est que tu doute de moi. Il est mort ! Je l’ai tué ! Et tu ne peux plus rien y faire. Je sais très bien qu’il n’est plus là où il est mort, je le sais, après la guerre, je suis repassé par là il n’y avait pas son corps parmi les morts.

Je vais me poster face à la fenêtre, regardant dehors. Et puis… je t’ai menti tout à l’heure, tu n’es pas la première à savoir mon secret… Je me retourne pour la regarder. Ma sœur est au courant, je lui en ai parlé il y a quelques semaines déjà. Elle m’a conseillé de tout te dire. En réalité … tu n’aurais jamais du savoir… Parce que je ne voulais pas que rien ne change entre nous, maintenant tout va changer… notre amour… la promesse de le retrouver que je ne peux pas faire… et le fait que tu m’en veules et que tu souffres en me regardant. Toi et moi, ça ne sera plus jamais pareil.

Je ne suis même pas sûr que tu te souviens de moi il y a 300 ans, mais je suis sur que tu te rappèleras tout l'éternité du mal que je t'ai fait.  Tu ne me le pardonneras jamais...

Elle ne comprenait pas plus que moi je comprenais. Mais bon. J’ai tué son père, j’ai voulu garder ce secret pour moi pour l’éternité et en dévoilant tout, nous voilà dans la pire situation. Certes elle a raison, elle fait tout pour moi, elle m’aide, elle change d’identité pour moi, mais ça ne se compare pas. J’ai tué son père ! Elle ne peut pas comprendre. Moi c’est pour la protéger elle que je l’ai obligé à changer d’identité, parce que mon père la croit morte et si elle était encore Marion de nom, elle serait en danger en ce moment, peut être même réellement morte. C’est ce qu’elle ne voit pas.

Je lui jette un regard de haine. Ne compare pas la situation de mon père avec le tient ! Je te l’interdit, ça ne se compare pas. C’est grâce à qui que tu ne sois pas encore morte ? Pourquoi crois tu que je t’ai obligé de changer d’identité ? Parce que mon père croit Marion morte. C’est pour te protéger que je l’ai fait. Si tu crois que ce n’est pas autant t’aimer, tu te trompes ! Je me passe une main dans les cheveux. Ce que tu me demandes, je ne peux pas. C’est moi qui l’ait tué et tu veux que je retrouve le peu qui reste de lui, si non rien du tout. Je souffre depuis 300 ans à garder le mal que j’ai fait et maintenant que j’en suis libérer, je souffre encore plus de ta colère et du fait que tu veules que je cherche son corps…. N’enfonce pas le couteau dans ma plaie, cette plaie elle est béante et saigne abondamment…

Elle ne peut pas non plus comprendre pourquoi je ne lui ai pas parler de tout ça avant Bella. La raison est évidente. Bella est ma sœur, un membre de ma famille. Toi comme tu le dis, tu es ma fiancée., raison de plus pour que tu ne le saches pas en premier ! J’avais besoin de conseil, tu peux le comprendre ça au moins ? J’ai tué ton père, comment voulais tu que je trouve le courage de te l’avouer sans en avoir dit mot à Bella. J’ai confiance en ma sœur, c’est un bon vampire, une bonne personne. Elle n’est pas l’ennemie. Donc oui, je ne pouvais pas te le dire en premier… c’était si difficile pour moi d’avoir le courage de le faire.

Je soupire et ferme les yeux. Je ne t’aiderai pas à retrouver son corps, tu essaies de me punir, je n’ai pas besoin de ça pour encore plus détruire ma vie. Le fait que tu souffre maintenant en me regardant me suffit comme punition… Parce que oui elle souffre que je l’ai tuer.

Je ne suis même pas sûr que tu te souviens de moi il y a 300 ans, mais je suis sur que tu te rappèleras tout l'éternité du mal que je t'ai fait.  Tu ne me le pardonneras jamais...

Je sentais la haine, la colère le regret qu’elle avait envers moi. Je compris que j’ai gâché sa vie de vampire. La voilà caché par ma faute et j’ai tué son père. Je me rends contre aussi qu’elle tient à son nom, à sa famille. Elle ne fait pas partie de ma famille tant qu’elle ne sera pas mariée à moi… Mais je compris qu’elle ne voulait pas d’un nom comme Hunt comme famille. Elle deviendra une Hunt quand elle m’aura épousée, elle perdra son nom de Croft. Mais qu’est ce que j’ai fait ? Je lui ai tout volé, son père, son nom, son identité et sa confiance. Elle souffre quand elle me regarde. Elle souffrira chaque fois qu’elle me regardera. Mais je ne peux pas l’abandonné. Même si je l’aide à retrouver la chevalière de son père, elle sera en paix, mais moi je souffrirai à jamais. Je lui dois au moins ça, souffrir pour ne pas la perdre. Je ne veux pas la perdre. Je la perdrai si je ne fais rien. Tant que tu n’es pas mariée à moi, tu ne fais pas partie de ma famille. Tu es une Croft, pas une Hunt…

Elle est en colère contre moi. Elle souffre à me regarder. Elle souffrira toujours à me regarder. Je baisse le regard, alors qu’elle pleure de son coté. J’ai volé toute ta vie. Je t’ai volé ton père… j’aurais du mourir à sa place. J’ai volé ta vie, ton identité et je suis en train de voler ton nom en voulant t’épouser… Je suis un monstre et c’est tout ce que je mérite. Je mérite ta colère contre moi. Je mérite que tu souffres en me regardant. Je suis désolé d’être la seule personne qu’il te reste. Et tu retrouveras ton identité un jour, mais ça prendra du temps. Je ne veux pas te perdre. Tu n’es pas seule, je suis là, avec toi pour l’éternité. Notre amour ne sera plus jamais le même, mais tu ne me perdras pas. Je suis là, avec toi Marion.

Je relève le regard vers elle, ne regardant pas directement dans le sien, sachant qu’elle souffre quand elle me regarde. Je suis le meurtrier de son père. Je me retourne face à la fenêtre et regarde dehors.

Je ne suis même pas sûr que tu te souviens de moi il y a 300 ans, mais je suis sur que tu te rappèleras tout l'éternité du mal que je t'ai fait.  Tu ne me le pardonneras jamais...

Je la sens poser sa tête contre mon dos et m’entourer de ses bras. Je ferme les yeux, retenant mes larmes. Plus jamais je ne pleurerai, plus jamais je ne ressentirai quoi que se soit. Elle souffre quand elle me regarde… et je ne veux pas souffrir de cela. Je souffre parce que je lui fais mal. Je resterai neutre maintenant, sans presque plus aucune émotion. Je les mettrai de coté pour ne pas souffrir de sa souffrance, mais je ne m’éloignerais pas pour autant d’elle. Je serais juste moins sentimental, juste présent à ses cotés. J’ouvre les yeux. Je t’aime aussi.

Sans doute que ce sera la dernière fois qu’elle l’entendra de ma bouche, d’ici à ce que je récupère mes émotions. Je regarde droit devant moi par la fenêtre. Je suis planté debout, figé, la laissant me faire son calin. Tu pars quand… pour commencer tes recherches… pour ton père ? Je pose ma main sur la vitre de la fenêtre, je ferme les yeux et laisse enfouir mes émotions dans un coin de mon esprit. Quand j’ouvre les yeux, plus aucune trace sur la vitre de ma main. Mais juste avant, le froid de celle ci avait laissé du givre autour, mais plus maintenant.

Je ne suis même pas sûr que tu te souviens de moi il y a 300 ans, mais je suis sur que tu te rappèleras tout l'éternité du mal que je t'ai fait.  Tu ne me le pardonneras jamais...

Partir serait mieux qu’elle reste ici. Elle n’aura pas à souffrir de ma présence. Elle souffre quand elle me regarde. Voilà aussi pourquoi j’ai éteint mes émotions, pour la laisser mener son enquête sans que je souffre de son départ. Je regarde toujours par la fenêtre. Tu commence par le champ de bataille et ses environs. Si sa chevalière y est encore et a été abandonné près de là, c’est là que tu la trouveras.

Je retire ma main de la vitre de la fenêtre. Et je me retourne pour la regarder. Mon visage neutre, je la regarde. Non pourquoi je serais en colère ? Tu fais ce que tu veux. Tu finiras bien par le retrouver… du moins ce qu’il en reste. Et puis, je te fais souffrir quand tu me regardes, c’est bien que tu y ailles seule. Aucun sourire sur mon visage, aucune tristesse non plus. J’attrape mon manteau pour le poser sur mon épaule. Tu fais ce que tu veux de ta vie Marion. Je te l’ai dit, notre couple va changer.

Je m’avance vers elle dans le but de la passer et quitter ma chambre, je ne sais pas quand est-ce que je reviendrai. Elle préfère retrouver quelque chose qui ne sert plus à rien, au lieu d’arranger les choses. En perdant mes émotions, cela me permet de mieux supporter ce mal. Je n’aurai plus aucune peine de partir sans elle. Plus aucune peine et crainte de la laisser partir seul. Je ne me soucierai plus de ses malheurs et ni des miens. J’ai éteint mes émotions pour ne plus souffrir. Et puis, cela fait déjà plusieurs semaines, voir des mois que l’on s’est éloigner. Notre amour est peut être terminé. J'ouvre la porte de la chambre.

Je ne suis même pas sûr que tu te souviens de moi il y a 300 ans, mais je suis sur que tu te rappèleras tout l'éternité du mal que je t'ai fait.  Tu ne me le pardonneras jamais...

Je la regarde, elle avait osé refermer la porte devant moi. Je la fixe et je l’écoute. Je souris d’un sourire qui n’a aucune valeur. Je rigole même à l’intérieur de moi. Elle était d’un tel ridicule avec ses émotions. Elle ne voulait pas que je fasse ça, mais trop tard et ça ne sera pas facile de faire ramener mes émotions. Une fois enfouit, ça peut être pour longtemps. Tu es d’un tel ridicule avec cette réaction à la noix. D’après toi ? je suis sur que tu connais la réponse, jeune vampire innocente que tu es Marion. Dommage, je crois que c’est mieux ainsi. Je ne souffre plus de ta souffrance quand tu me regardes.

Je la contourne pour retourner près de la fenêtre, à ce que je comprends, j’adore cette fenêtre. Je serais toujours avec toi et je ne me perds pas non plus. Je suis bien, je me sens bien… libéré même. Je me retourne face à elle. Tu as l’intention d’aller le rechercher, sans moi, comme je ne veux pas y aller, je n’ai pas à faire ça. C’est ton choix. Je souris d’un faux sourire et puis elle me lance la question qui tue, qui ne me fait ni chaud ni froid. Tu fais ce que tu veux. Tu devrais être contente, je te laisse retrouver ton identité si ça t’enchante. Bonne chance. Je la fixe sans ne rien plus dire.

Je ne suis même pas sûr que tu te souviens de moi il y a 300 ans, mais je suis sur que tu te rappèleras tout l'éternité du mal que je t'ai fait.  Tu ne me le pardonneras jamais...

Ce qu’elle me disait ne me faisait ni chaud ni froid, même que j’avais juste envie de la plaquer contre un mur et de l’assommer. Je gardais mon calme, du moins j’essayais. Je l’attrape à mon tour par la tignasse, la tirant fortement pour qu’elle se retrouve, lancer contre un mur. Tu es pitoyable ! Tu aimes souffrir, pas moi. C’était un choix et j’ai préféré ce choix pour que tu retrouves la paix ! Tu l’as chercher, je te dégoute quand tu me regarde. Peut être que c’est mieux ainsi non ?

Je la regarde se relever. Ton Aiden est partie, que tu le veuilles ou non Marion. Maintenant fait ce que tu veux. Tu sais très bien qu’Aiden t’empêchait de vivre, rappelle toi pourquoi tu es avec lui et le comment tu l’as rencontré à l’académie. Il jouait à la nounou, il devait constamment te surveiller pour que tu ne tue personne ou fasse des gaffes. Maintenant tu es libre, défoule toi. Je ne serai pu l’a pour t’en empêcher. Te voilà maitre de toi même. Tu devrais être contente non ? Tu es libre ! Tu ne m’as plus dans les pattes à te surveiller.

Je ris à gorge déployée. Tu es minable comme vampire. Ton père est mort et il ne reste plus rien de lui après 300 ans. Tu ne retrouveras même pas sa chevalière. Ne te pose pas de question pourquoi j’ai tout éteint.