La nuit était longue. Tout simplement parce que j’ai perdu la confiance de Marion. Sans lui demander son avis, j’ai dévoilé à ma sœur notre secret à Marion et moi. Elle sait qui elle est maintenant. Je sais que Bella a besoin de moi. Si elle a envoyé le mauvais foulard c’est qu’elle est digne de confiance. À moins que ce n’était qu’un piège pour avoir ma confiance. Seuls les jours nous le dirons. Je dormais pas, dos tourné à Marion. Je sens soudainement qu’on quitte le lit. Je me retourne pour voir si elle avait quitté le lit, elle se trouve sur le bord de celui-ci, le visage dans ses mains. Au moment où je viens pour poser ma main et caresser son dos, elle se leva juste avant et marcha jusqu’à la salle de bain, elle y entre. Je sais qu’elle m’en veut. Je sens sa tension et sa colère contre moi à cause de ce fichu lien que nous avons. De mon coté, je suis perdu et je regrette ce que j’ai fait dans la journée. Je fixe la porte et attends qu’elle en sorte. Des minutes passent et rien du tout. Je soupire et baisse le regard. Je me lève du lit et enfile un pantalon. Au moment où Marion revient dans la chambre, je passe mes mains dans les manches de ma chemise. J’étais sur le point de quitter la chambre pour aller prendre l’air dans le jardin.

Je sentais toujours une tension entre nous, ce qui était désolé. Ce qui me rendait triste. Notre relation va sans doute changer, je perdrais sa confiance. Je soupire quand elle me dit de faire attention. Je la savais hors du réel, dans ses pensées. J’attache ma chemise laissant deux boutons non attachés. Je m’approche de Marion. Mes mains l’entourant à la taille. J’embrasse son épaule et puis le creux de son cou. N’oublis pas que je t’aime. Je la lâche et caresse ses cheveux. Je sors de son tiroir deux morceaux de vêtements et je les lui tends. Je lui offre un doux sourire. Enfile ça, on va aller se promener dans la cours, ensemble, en amoureux. Tu veux bien? J’attends qu’elle attrape les vêtements que je lui tendais.

Je souris quand elle accepta de m’accompagne. Je sentais toujours cette tension entre nous, malgré ce que je venais de faire pour essayer de l’apaiser. Faut croire que ça n’avait pas marché. C’est main dans la main qu’on se rend dans la cours. Le soleil se lèvera dans une demi heure, alors c’était encore calme et on sera seuls dans la cours. Je m’arrête à la fontaine éteinte pour la nuit. Je me pose sur le banc qui entoure celle-ci. J’attire Marion entre mes jambes, debout. Je pose mes mains de chaque coté de ses cuisses et lève mon regard vers elle. Ma princesse, tu m’en veux? Je ne lui souris pas, je reste sérieux, attendant sa réponse. Je baisse le regard sur sa bague de fiançailles que je lui avais offerte ce jour là où mon père la cru morte.

Je ferme les yeux appréciant son baiser et ses caresses à mes joues. Elle a raison. Moi aussi je ne voudrais pas la perdre. Ma vie est si compliqué. Je me lève debout pour être à sa hauteur, si on peut dire cela comme ça. Je pose mon front contre le sien. Tu as raison, j’aurais du demander ton avis, maintenant, je t’ai mise de nouveau en danger, mon père nous tuera tous les deux s’il nous trouve. Pourtant, Bella a envoyé le mauvais foulard, si c’est dans le but de me passer un message, on aurait du quitter le château déjà. Elle veut peut être juste nous donner quelques jours d’avances. Mais je sais que fuir nous servira à rien. On fuirait toute notre vie. Je dois affronter mon père et le tuer, avec ou sans toi. S’il te plait, comprends moi et respect ce que j’ai envie de faire. Je caresse ses joues. Laisse moi réfléchir et peut être que j’accepterais ton aide, mais ce n’est pas certain… y a de bonne chance que je te renvois chez toi auprès de Rebecca. Je la lâche et me rassoit, sachant très bien que je viens de la mettre en feu encore une fois.

Je me racle la gorge, sentant toute sa colère, toute sa peine en moi. Je baisse le regard, continuant de l’écouter. Elle ne pouvait pas comprendre pourquoi je faisais ça. Et elle ne comprendra jamais. Je sais très bien qu’elle aussi voudrait me mettre de coté si elle vivait quelque chose de semblable. Je me passe une main sur la nuque. On avait plus de dispute que d’amour entre nous. Ce sera quoi dans 50 ans? Juste de la dispute et ensuite une rupture? Je la regarde de nouveau. Ce que tu représentes pour moi? Tu l’ignores? Tu doutes de mon amour? Tu es toute ma vie Marion. Tu es ma bouée de sauvetage. Tu es ma protection. Ma pierre fragile. Je veux juste te protéger et cela, tu ne le comprends pas ! Tant que mon père sera vivant je dois te protéger. T’éviter de te faire tuer! Lorsqu’il saura qu’on a joué de lui à propos de ta mort. La première chose qu’il fera c’est de te tuer et… et j’ai peur… de ne pas pouvoir l’en empêcher. Il est plus sournois que moi. Il trouvera la meilleure façon de le faire. Pendant un moment ou on ne sera pas ensemble. Il te tuera et il sera trop tard. Ça ne sera pas un « fake » cette fois ci Marion ! Je soupire fortement. Elle m’avait blessé avec ses paroles… Elle n’était pas un poids, juste ma protection, mon bien précieux. Je ne me souviens pas de lui avoir dit des paroles aussi blessantes à part du fait que je voulais la renvoyer chez elle pour la protéger. Il n’y avait rien de cruel dans mes paroles. Elle ci. L’amour ne me le fait pas, je perds mon coté autoritaire et cruel avec elle. Mais elle, elle ne l’a pas perdu, même pour moi. Elle est plus forte que moi. Je laisse mon regard baissé, retenant ma tristesse de ses paroles. Tu n’es pas un poids… désolé d’être méchant avec toi, si c’est comme ça que tu vois ma façon de te protéger, de te garder vivante. J’ai compris. Tu as gagné, fais ce que tu veux, reste auprès de moi, mais ne compte plus sur moi pour être ton protecteur, je le vois bien que tu n’aimes pas ça. Je te brime ta liberté, merci de m’avoir ouvert les yeux. On se verra quand tu en auras envie. Je ne trainerai plus derrière toi. Tu es libre maintenant. Ce fichu lien me rendait fou. J’avais mal en dedans, mal dans mes tripes. Je me lève du banc et je marche jusqu’à l’entrée pour retourner dans le château. Si elle a besoin de moi, elle sait où me trouver. Je ne l’approcherai plus, à moins qu’elle me cherche et a envie d’être avec moi. Je pose ma main contre mon pendentif et je laisse une larme s’écouler sur ma joue et j’entre à l’intérieur.

Je l’écoute, je ne sais plus quoi dire, comment lui faire comprendre que moi, de mon coté je fais ça pour la protéger. Et si je ne la laisse pas faire équipe avec moi, j’ai l’impression qu’on perdra tout elle et moi. Je n’ai pas envie de la perdre et je dois faire un effort. Je peux la comprendre qu’elle veut faire ça avec moi. Je lui avais promis qu’on ferait équipe et je n’ai pas tenu ma promesse et tout ce qu’elle essaie de me dire, c’est ça justement, de me le rappeler. Je sers sa main dans la mienne et je la regarde. Mon ange, j’ai peur qu’il t’arrive quelque chose et tu as peur qu’il m’arrive quelque chose, alors, tu as raison, à deux, on peut se protéger mutuellement. Je lui souris et caresse sa joue. Je ferais tout pour toi Marion. Et si ton bonheur est de combattre à mes cotés, je ne peux pas te le refuser. Je la regarde et entrelace nos doigts ensemble. Je dépose un doux baiser sur ses lèvres et je la sers tendrement dans mes bras, me collant complètement contre elle.

Nous faisons déjà un, avec notre lien, mais nous ne le faisons certainement pas de la bonne façon. C’est un truc tout nouveau pour nous deux. Il y a un an, nous étions deux vampires qui n’avait pas connu l’amour pendant leurs situations d’être surnaturels. On a été attiré l’un pour l’autre et depuis ce jour, nous vivons pleinement, avec un but dans notre vie. Nous aimer et nous protéger mutuellement. Mais au lieu de ça, nous nous aimons et nous nous faisons la guerre. Cette guerre doit cesser. Je caresse sa joue., je plonge mon regard dans le sien. Nous faisons qu’un déjà, mais pas de la bonne façon. Tu as raison, nous sommes une seule et unique personne. Deux amoureux identiques coté comportement et sentiments et nous sommes en train de nous déchirer parce que je veux te séparer de moi alors que je ne le devrais pas. Tu fais partie de moi, tu es ma vie. Et nous sommes unis par le lien de sang, par l’amour et par la race. Bientôt, nous le serons par les liens du mariage. À nous deux nous sommes plus forts que si nous étions seuls chacun de notre coté. Oui, nous faisons qu’un pour tout. Nous faisons équipe et personne ne pourra défaire cette équipe, pas même mon père, parce que nous sommes lié comme des chaines incassable, défaisable. Je prends ses deux mains dans les miennes et je les portes à mes lèvres pour les embrasser, sans détacher mon regard du sien. Je t’aime Marion et cela pour l’éternité. Je lâche ses mains pour prendre son visage entre mes mains et je l’embrasse langoureusement et pose mon front contre le sien. Ma princesse. Je souris, les yeux brillants pour elle.